Le scrutin est de type majoritaire dans les circonscriptions à un ou deux sièges; il est de type proportionnel dans les autres
Circonscriptions à 1 siège
Le scrutin est uninominal à un tour; le candidat qui a le plus de voix est élu. En cas d'égalité de voix, la préférence va au plus âgé.
Circonscriptions à 2 sièges
Dans les circonscriptions à 2 sièges, les électeurs peuvent voter pour un ou deux noms de sorte que le nombre total des "voix" recueillies (colonne de gauche) est toujours compris entre le nombre des "suffrages exprimés" et deux fois ce nombre.
Les candidats peuvent se présenter sous forme de "liste" en faisant apparaître leur deux noms sur le même bulletin, de sorte qu'un électeur qui met ce seul bulletin dans l'urne vote pour ces deux candidats. La plupart des électeurs s'expriment ainsi "sans rature ni panachage", ce qui explique que des candidats de la même liste aient souvent des scores voisins mais rarement rigoureusement égaux.
Circonscriptions à 3 sièges et plus
Le vote est obligatoirement "sans rature ni panachage" pour une liste donnée (où les candidats ont un numéro d'ordre). L'attribution des sièges se fait suivant la règle dite "de la plus forte moyenne" (règle de Jefferson).
La règle de Jefferson
C'est la règle proposée par Thomas Jefferson pour satisfaire à la Constitution Américaine qui veut que chaque Etat de l'Union envoie au Congrès un nombre de représentants proportionnel à sa population. Cette règle est utilisée chaque fois qu'on désire avoir des entiers "proportionnels" à d'autres quantités données. Ceci à moins que des politiciens aux motivations obscures parviennent à imposer d'autres méthodes plus ou moins ineptes (ceci a eu lieu aux Etats-Unis, en France, et ailleurs).
La rèle est aussi appelée "règle de la plus forte moyenne" (par les Français) ou "règle du plus grand diviseur" (par les Anglo-Saxons).
Il existe plusieurs manières de présenter cette règle. La plus intuitive (qui n'est pas celle des textes légaux) est de procéder par tatonnement avec un "diviseur" x variable, légèrement inférieur au nombre total de voix divisé par le nombre de sièges à pourvoir. Le nombre de sièges attribués est égal à V/x (arrondi à l'entier inférieur) pour une liste qui obtient V voix. On "tatonne" sur la valeur de x jusqu'à ce que le nombre total de sièges ainsi attribués à toutes les listes soit égal au nombre de sièges à pourvoir. On diminue le diviseur x pour augmenter le nombre de sièges, on augmente le diviseur pour diminuer le nombre de sièges attribués.
Contrairement aux apparences, la méthode est rigoureuse et bien mieux adaptée au calcul mental que "l'algorithme" des textes légaux.
Il convient cependant de noter que le rare cas d'égalité "au quotient" entre deux listes oblige à une description plus mathématique qui ne souffre pas d'exception, au prix d'un vocabulaire plus technique : On doit prendre pour x la "borne supérieure" X des valeurs qui n'attribuent pas moins de sièges qu'il n'y en a à pouvoir (X est aussi la "borne inférieure" des valeurs qui n'attribuent pas plus de sièges qu'il n'y en a à pourvoir). V/X est toujours entier pour une des listes (en général une seule). Dans le rare cas où le quotient V/X est entier pour plusieurs listes, on n'attribue pas desiège(s) au(x) plusjeune(s) des candidats en lice pourle(s) dernier(s) siège(s) dans les listes en question.
C'est cette quantitée X qui est appelée "plus forte moyenne" ou "plus grand diviseur" et qui donne à la règle de Jefferson ses autres noms...